10 décembre 2024
9 mai 2016
Article paru dans Le Devoir par Martine Letarte le 7 mai 2016
Aujourd’hui, pratiquement n’importe qui peut aller sur le site d’un grand détaillant d’articles de bureau et commander une imprimante 3D pour moins de 2000 $. Différentes entreprises se sont aussi approprié cette technologie en utilisant des modèles industriels. La technologie est bien développée depuis plusieurs années maintenant, mais comment influence-t-elle les dynamiques sociales et les pratiques professionnelles ? C’est ce sur quoi se pencheront cette année les chercheurs et industriels présents lors du colloque 642 de l’Acfas sur l’impression 3D.
Si on dit impression 3D, vous pensez gadgets ? Savez-vous que lorsque vous prenez l’avion, il est possible que dans le moteur, on retrouve des pièces imprimées en 3D ? C’est pourtant une réalité. De grands fabricants, comme Pratt Whitney par exemple, ont commencé à utiliser des pièces imprimées. On parle bien sûr d’une imprimante hautement sophistiquée pour la production de pièces en métal de très grande qualité. « Dans l’industrie manufacturière, on a commencé à utiliser l’impression 3D pour produire des pièces impossibles à fabriquer autrement, comme des pièces creuses », indique Michel de Blois, professeur à l’École de design de l’Université Laval.
Des progrès peuvent aussi être faits pour réduire le poids de certaines composantes des avions. « Dans les salles de bain par exemple, certaines pièces de plastique peuvent être vides et renforcées seulement à certains endroits stratégiques », ajoute son collègue Guillaume Blum, également de l’École de design de l’Université Laval.
La technologie est même utilisée à la Station spatiale internationale. « Plutôt que de transporter des pièces à changer, on a l’imprimante et on fabrique les pièces sur place, selon les besoins », indique Guillaume Blum.
En plus de l’aérospatiale, l’impression 3D est utilisée dans l’industrie biomédicale et automobile, l’une des premières à avoir ouvert la porte à l’impression 3D dès les années 1980 pour produire ses maquettes. La technologie a évidemment beaucoup évolué depuis et s’est grandement démocratisée. « En Chine, on fabrique même de vraies maisons avec l’impression 3D », affirme Guillaume Blum.
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