Éric Kavanagh cosigne l’Étude sur la qualité de la langue dans six quotidiens québécois publiés de 2010 à 2013

Étude sur la qualité de la langue Conseil supérieur de la langue française (CSLF)Éric Kavanagh est coauteur de l’Étude sur la qualité de la langue dans six quotidiens québécois publiés de 2010 à 2013 du Conseil supérieur de la langue française.  

Étude sur la qualité de la langue dans six quotidiens québécois publiés de 2010 à 2013 (909 ko)
Auteur: KAVANAGH, Éric, Caroline MARCOUX, Isabelle PARÉ et Renée-Lise ROY34 pages

Éric Kavanagh est professeur à l’École de design et directeur de la maîtrise en design avec essai et projet d’intervention.

 

 


Communiqué de presse du Conseil supérieur de la langue française

Un portrait de la qualité linguistique des principaux quotidiens québécois

Québec, le 26 mai 2015. – Le Conseil supérieur de la langue française (CSLF) rend publique une Étude sur la qualité de la langue dans six quotidiens québécois publiés de 2010 à 2013, signée par Éric Kavanagh, Caroline Marcoux, Isabelle Paré et Renée-Lise Roy, de l’Université Laval.

Les auteurs y examinent la qualité linguistique d’articles publiés de 2010 à 2013 à la une des principaux quotidiens québécois francophones – Le Devoir, La Presse, Le Soleil, Le Journal de Québec, Le Nouvelliste et Le Journal de Montréal. Ils comparent également certains des résultats obtenus avec ceux d’une étude similaire, réalisée en 2001.

On y observe une baisse significative du nombre d’écarts linguistiques par rapport à ce qui avait été relevé en 2001, ce qui permet d’affirmer que la qualité linguistique des quotidiens examinés s’est améliorée depuis la première étude.

Faits saillants
L’écart linguistique est un emploi non conforme à la norme décrite dans les principaux ouvrages de référence utilisés au Québec. Les articles analysés, d’une longueur moyenne de 717 mots, comptent en moyenne 7,9 écarts linguistiques et 96,2 mots entre les écarts linguistiques. Plus des deux tiers des écarts recensés touchent la ponctuation (35 %), le vocabulaire (21 %) et la syntaxe (13 %).

Certaines comparaisons sont possibles entre les résultats des études de 2001 et de 2015. Ainsi, les auteurs notent une diminution importante (34 %) du nombre d’écarts linguistiques entre 2001 et 2015 ainsi qu’une augmentation tout aussi significative (79 %) du nombre moyen de mots entre les écarts. On observe par ailleurs une relative stabilité en ce qui a trait à la répartition des écarts selon les catégories, sauf pour la ponctuation : le pourcentage d’écarts de ponctuation est passé de 15 % à 35 % entre 2001 et 2015. En faisant abstraction de ces écarts, qui sont surtout liés à l’emploi de la virgule, le bilan de la qualité linguistique depuis l’étude de 2001 fait plutôt état d’une amélioration de 48 %.

Plus de 85 % des articles du corpus comptent 4 écarts ou plus, et aucun article du corpus n’a fait de « sans-faute ». Selon les auteurs, cela indique combien il est difficile de produire des textes dépourvus d’écarts linguistiques. Pour y arriver, non seulement il faut maîtriser la langue, les divers codes, le style, etc., mais il faut aussi imposer un processus éditorial qui assure une relecture de qualité.

Que ce soit par des formations ciblées dans le domaine linguistique et rédactionnel ou encore par le resserrement du processus éditorial, par exemple en accordant davantage de temps et d’attention à la relecture, les auteurs de l’étude sont convaincus qu’il serait relativement simple d’améliorer le bilan des écarts linguistiques, notamment en ce qui concerne l’emploi de la virgule.

Le CSLF se réjouit des progrès constatés quant à la qualité linguistique des articles publiés dans les quotidiens québécois francophones au cours des quinze dernières années. Toutefois, il estime important de poursuivre les efforts de sensibilisation et d’accompagnement des acteurs du milieu journalistique, étant donné l’influence déterminante des médias sur la qualité de la langue au Québec.

L’étude est accessible dans la section Études de la Bibliothèque virtuelle du site Web du CSLF.

À propos du CSLF
Le CSLF a pour mission de conseiller la ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française sur toute question relative à la langue française au Québec. De plus, il peut informer le public sur toute question qui concerne le français au Québec.

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Source : Conseil supérieur de la langue française
Information : Julie Adam, responsable des communications
Téléphone : 418 646-1128
Courriel : julie.adam@cslf.gouv.qc.ca